Billet n°201 – DEUX CENTS MERCIS
Le lundi 20 janvier 2025, lors de l’assemblée générale de la CEACAP, j’ai reçu des mains de son président, Fabrice Mazaud, une compilation des billets parus sur le site de la Compagnie. Émotion, merci Fabrice car je sais que tu as pris à bras le corps ce projet et sa fabrication, merci pour les mots touchants écrits par l’équipe du Conseil d’administration, merci à tous…
Il est vrai que nous atteignons le chiffre de 200 billets en ce début d’année 2025… Cela a commencé voilà vingt ans, en juin 2005, du moins c’est ainsi qu’est daté le premier billet, « De briques et de broc », allusion au bric-à-brac de billets à venir, à moins que ce premier billet ne se transformât en billot.
Le contenu de ces billets est très diversifié, selon les bonnes ou mauvaises humeurs, idem pour les réflexions sur l’architecture, les architectes et les constructeurs, unis dans un même élan, on y parle de promenades en villes et au-delà dans le monde, de l’héritage de l’architecture coloniale subi, malmené ou honoré par ses héritiers, de lectures et de tout, de portraits dessinés à grands traits, et d’expositions au soleil ou sous la pluie, vues ou manquées… Certaines années sont plus « riches » que d’autres, cela tient aux évènements, aux centres d’intérêts de l’auteur, à son désenchantement parfois… je me souviens et je pleure en évoquant ce billet n°62, une page toute noire, un adieu à tous ceux de Charlie hebdo tombés sous les balles de funestes fanatiques, un 7 janvier 2015… Enfin certains billets sont restés dans mes archives, soit parce qu’ils faisaient doublons, soit parce qu’ils étaient licencieux, et d’autres ne sont pas encore parus parce que j’ai oublié de les mettre sur le site.
Pour les 90 premiers billets, c’était très souvent dans le train, quand je ne m’y endormais pas, qu’ont été écrits ces textes disparates. Mes trajets professionnels bimensuels sur Royan ont été profitables, car, pour paraphraser La Fontaine dans « Le lièvre et les grenouilles », que faire en un train, à moins que l’on ne songe ! Ces voyages ont pris fin en juin 2016, la livraison de ces billets a pourtant perduré. Viendra bien un jour, de la terre ou du ciel, où l’on me demandera d’arrêter ces verbiages qui, au moins, viennent renouveler le site de la compagnie. Et il paraît que c’est la rubrique la plus lue, du site de la CEACAP s’entend, en France et à l’étranger !!! Surprise aussi quand on ouvre internet sur un sujet ; par exemple, en première page on trouve les billets 120 et 129 sur « Michel Luyckx », les deux billets 68 et 69 sur la chaise « Spinstoel », ou encore les nombreux billets sur l’architecture en Algérie, etc.
Ce serait indélicat de ma part de vous laisser à la lecture de ce méli-mélo de textes, si je ne venais pas auparavant remercier les présidents de la CEACAP, Jacques Roman, Patrick Demanche, Patrick Jeandot, Jérôme de Rouvray, Fabrice Mazaud, qui m’ont fait confiance tout d’abord en m’acceptant comme un des membres de cette compagnie laborieuse et joyeuse, ensuite en m’ouvrant une page du site internet de la CEACAP, enfin en me donnant une totale liberté d’écrire… et je prends un réel plaisir à écrire ces billets. Je souhaite qu’il en sera de même pour vous en les lisant.
Je ne terminerai pas sans citer mon parrain à la compagnie, Alain Valentin qui, fort de son talent de choriste, m’ouvrit son bréviaire des complaintes des Beaux-arts, et m’apprit à les chanter avec ferveur et enthousiasme, notamment le « Pompier », ainsi que d’autres chants licencieux dont je n’ose donner ici les titres… Alain a pris avec brio la suite de notre vénérable Jean-Pierre Blancard de Léry, comme massier et à ce titre grand ordonnateur des coquetèles et sorties de la Compagnie. Pourra-t-il, comme le fit Jean-Pierre, provoquer les nouveaux experts au concours de « pompes » ? Malgré son âge avancé, Jean-Pierre nous humiliait tous ; je me rappelle, pour ma part, que c’était à Bruxelles…
Enfin je dédie ces billets à la mémoire de Robert Legras, phare de la CEACAP, disparu un vendredi 13 en fin d’année 2016.
Janvier 2025
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