(voir aussi : MORTAISE, TENON)- L’assemblage le plus répandu en charpenterie est celui qui s’effectue par tenon et mortaise et dont il existe un grand nombre de variantes selon la situation relative des pièces entre elles et leur position dans l’espace ; cet assemblage se trace en principe au tiers, c’est-à-dire que la pièce qui reçoit est entaillée au plus du tiers de sa largeur ; en fait, la plupart des tenons et mortaises de charpen¬terie sont réalisés selon des jauges standard (jauge de charpentier). La dimension la plus courante à Paris est le tenon de 4 pouces (10,8 cm) de longueur par 18 lignes à 2 pouces de largeur, pratiqué sur toute l’étendue de la section. Comme la mortaise est toujours plus profonde que le tenon, de 3 à 4 lignes environ (5 à 10 mm), ce sont les arasements ou faces perpendiculaires de la pièce, sciée de chaque côté du tenon, qui transmettent les contraintes de compression dans les assemblages, droits ou obliques, entre pièces situées dans un même plan vertical ; ce type d’assemblage est majoritaire dans les pans de bois.

De la précision d’exécution de ces arasements dépend la tenue de l’assemblage. Lorsque l’arasement forme un angle obtus avec les faces latérales du tenon, celui-ci est dit gras, si cet angle est aigu, il est dit maigre ou dégraissé ; le tenon ne doit être ni gras ni maigre, mais le défaut est moindre quand il est légèrement maigre.