(voir aussi : AIRE, PLANCHER) — Hourdis en plâtre gros reposant sur le lattis fixé sous les solives d’un plancher creux d’appartement et faisant corps indissociable avec le dégrossi de l’enduit du plafond de l’appartement du dessous ; les bords des augets sont relevés latéralement le long des solives pour former une sorte d’auge, tandis qu’un lardis de clous et de rappointis sur les faces latérales de celles-ci permet un meilleur accrochage du plâtre sur le bois.
À Paris, les augets en plâtre et plâtras cintrés sont les plus employés dans les planchers réalisés en poutrelles de fer des étages courants des immeubles d’habitation. Les poutrelles, en profilé I, sont maintenues latéralement par des entretoises en fer carré, espacées de 0, 80 m à 1 mètre, coudées et contre-coudées de façon à s’accrocher sur leurs ailes supérieures ; l’intervalle entre les poutrelles est redivisé parallèlement en trois, à l’aide d’autres fers carrés, dits fentons ou côtes de vache, pour former une sorte de paillasse d’auget dans laquelle on coule du gros plâtre sur un coffrage de planches disposé par-dessous. L’épaisseur de ces augets est de l’ordre d’une dizaine de centimètre en leur milieu et leurs bords sont relevés latéralement pour un meilleur maintien des poutrelles ; le plafond, indissociable de l’auget, se fait en deux couches d’enduit plâtré — l’un gros, l’autre fin — projetées à la sous-face de l’auget, brut de décoffrage.
Extrait de : Maisons de Paris, éditions EdN , Paris, 2003 par Jacques FREDET