ce peut être une pièce de charpente placée horizontalement le long d’un mur, soutenue par des corbeaux en pierre de taille, en bois ou en fers carrés, destinée à servir d’appuis pour les cours de solives d’un plancher afin d’éviter de l’affaiblir par de trop nombreux trous de scellement ou empochements ; le terme est alors équivalent à celui de poutre muralière qui le remplace parfois ;
ce mot désigne aussi une pièce similaire, de même fonction, accolée à une poutre-maîtresse à laquelle elle est solidarisée au voisinage de sa face inférieure (par clouage, étriers, boulons traversants) ; cette poutre porte alors le nom de poutre à lambourdes ;
dans un plancher apparent à la française, des lambourdes, de 10 pouces par 6 de section, peuvent être également accolées à la poutre-maîtresse, dans des entailles longitudinales pratiquées le long des arêtes supérieures de ses faces latérales, afin de recevoir les cours de solives tant pleins que vides et de les entretoiser ; de même que les lambourdes des murs auxquelles elles répondent à l’extrémité opposée, elles sont entaillées à chaque solive (repos à mi-bois) selon un crénelage continu formant l’intervalle entre chaque solive (en raison des multiples entailles, ces créneaux sont très fragiles et le démontage des solives doit s’effectuer avec précaution pour ne pas qu’ils se fendent selon le fil du bois) ; dans l’évaluation de la hauteur structurale d’un telle poutre, il ne faut donc pas compter la hauteur supplémentaire fournie par ces lambourdes, qui ne sont ici que des pièces intermédiaires, n’intervenant pas dans la capacité portante de la poutre ;
ce peut être encore une pièce de menuiserie servant d’appui aux lames d’un parquet, sans aucun rôle structural : la lambourde de parquet ;
enfin, ce peut être le dernier banc d’exploitation (étage inférieur) dans une carrière de calcaire grossier de la région parisienne (lambourde de Saint-Maur, de Gentilly, etc.).