Faut-il relier (électriquement) une canalisation métallique de gaz à une liaison équipotentielle ?
Oui, impérativement pour que toutes les masses métallique de l’immeuble, et notamment les canalisations métalliques d’eau froide, eau chaude, chauffage, vidanges, etc, et gaz aient le potentiel électrique.
a) Voir NF C 15-100 (édition de 1991) § 547.1.1. REEF.
b) Pour la nouvelle édition 2002 de la norme, se reporter à la brochure PROMOTELEC – Locaux d’habitation 20e édition, pages 25, 26, 64 et 65.
Le gaz est cité :
- pour la « liaison équipotentielle principale » (parties communes) ;
- pour les « liaisons équipotentielles locales », dans chaque salle d’eau parties privatives.
c) Les éditions antérieures de NF C 15-100 prévoyaient déjà le raccordement des canalisations métalliques de gaz à une liaison équipotentielle.
d) La norme C 11, (1946), en son article 178 relatif à la « connexion équipotentielle », ne cite pas les canalisations métalliques de gaz.
Cette norme a été remplacée, en avril 1957, par la 1ère édition de NF C 15-100.
Mais une canalisation métallique de gaz ne peut servir pour la mise à la terre d’un appareil électrique (AIM du 2 août 1977 – gaz – article 7, 9°)
Faut-il couper seulement la phase en protection?
La norme d’électrique actuelle, NF C 15-100, impose la coupure simultanée Phase + Neutre, dans les dispositifs de protection des circuits des installations domestiques qu’en était-il dans les éditions précédentes?
Une canalisation générale de neutre, dite «neutre commun», sur laquelle on se repiquerait directement à la demande, a été admise jusque vers juillet 1966; les tableaux électriques ne comportaient alors que des coupe-circuits de phase.
Le neutre commun était simplement coupé, si nécessaire, par une barrette en aval de l’alimentation générale du logement et en amont de la distribution du local; ou bien sur un tableau divisionnaire.
L’édition de NF C 15-100, homologuée par AM du 26 juin 1966, a imposé ensuite le sectionnement du conducteur par AM du 26 juin 1966, a imposé ensuite le sectionnement du conducteur neutre (fil bleu) à l’origine de chaque circuit, sur une borne ou une barrette, chaque fil étant repérée par rapport à chaque fil de phase correspondant.
L’identification de l’isolant du fil neutre a été successivement de couleur bleu puis blanc, (gris) selon articles 38, 42, 46, 50, 54, 66 de NF C 11, puis de nouveau bleu avec la norme NF C 15-100.
Pour les installations mises en services après le 20 avril 1988, chaque circuit devait avoir un dispositif de sectionnement du neutre à proximité de celui de la phase correspondante, règle n’imposant pas encore la coupure simultanée des deux conducteurs en une seule manœuvre.
Il y avait ainsi deux «Gardy» (coupe-circuit à broches) par circuit, le neutre étant à gauche de la phase.
Un alvéole du neutre était différent de celles de la phase, pour éviter le mélange des «Gardy».
Il était également recommandé de retirer celui de phase avant celui de neutre, pour couper l’alimentation du circuit, et de remettre en premier le neutre, pour rétablir le courant, notamment en distribution triphasée, pour éviter le «retour de neutre».
A partir de l’édition de mai 1991, la coupure simultanée Ph + N devait être effective, pour les nouvelles installations, ou pour les parties modifiées des installations existantes.
Certains de ces dispositifs (porte fusible ou disjoncteur) portent des repères à l’anglaise, N (Neutral) pour le neutre, L (Live) pour la phase. Le marquage CE est obligatoire pour le matériel mis en place actuellement.
Les disjoncteurs différentiels de branchement d’abonnée étaient généralement de 650 mA, de juillet 1966 à juin 1976, date à laquelle ils sont passés à 500 mA, puis maintenant au type S (retardé), doublés par au moins 2 appareils divisionnaires de 30 mA instantanés, qui protègent la totalité de l’installation (édition décembre 2002).
Avant 1966, la protection générale était assurée par un combiné plombé (coupure + fusibles).
Ces évolutions de la norme n’ont pas de caractère rétroactif sur une installation ancienne, conforme à l’édition en vigueur au moment des travaux et dont les dispositifs de protection n’ont pas été «bricolés».
En France, la distribution est faite en monophasé jusqu’à 18 k VA (90 A) en réseau sous tension, ou 12 k VA (60 A) en réseau aérien, sous une tension nominale de 230 volts, depuis le 1 er juin 1996 (AM du 29 mai 1986) ( Entrée en vigueur dix ans après l’ A.M.)
Où puis-je trouver de la documentation simple, claire et pratique sur les installations électriques ?
PROMOTELEC, Tour Chantecoq, 5 rue Chantecoq – 92808 PUTEAUX cedex (www.promotelec.com) édite une brochure avec schémas sur les problèmes du bâtiment (habitations, protection différentielle, services généraux collectifs, agricoles, ERP, travail, etc.)
Ces brochures sont mises à jour régulièrement.
Pour l’habitation, par exemple, on en est à 20e édition, en fonction de l’édition décembre 2002 de la norme NF C 15-100, applicable au 1er juin 2003, aux installations neuves aux parties modifiées des installations existantes, ce à la date du dépôt de la demande de permis de construire, ou, s’il n’y a pas autorisation administrative, à la date du lancement de la consultation des entrepreneurs (début des travaux). Pour l’habitation, voir AIM du 22 octobre 1969 (REEF).
Par lettre du 6 août 1976, le Commissaire à la normalisation a précisé que l’arrêté de 1969 s’étendait aux éditions successives des normes en vigueur à la date du dépôt de la demande de P.C. L’expert se doit donc d’avoir les anciennes éditions PROMOTELEC pour les consulter en fonction de la date de référence des travaux contestés.
Se reporter notamment à l'article 4.1 de la norme P 84-401 – juin 1989 (REEF) pour le vocabulaire et les commentaires.
En résumé, et progressivement :
- faïençage - microfissure, inférieure à 0,2 mm - fissure, entre 0,2 et 2 mm - lézarde et crevasse, au dessus de 2 mm.
Il existe une petite règle plate en plexi, dénommée “Fissuromètre”, graduée de 0,05 à 1,5 mm, très pratique en référé préventif ; elle ne porte pas indication de son fabricant.
Dans une maison de maître du XVII ème siècle, un percement effectué en plafond d'une pièce a libéré des gravois en provenance du plancher-haut, ce qui a surpris les occupants, croyant à un sinistre. D'après Jacques Robine, ancien Président de la Compagnie, la réglementation ancienne interdisait de mettre en décharge les résidus de démolition et de brûler les bois de charpente pouvant être réutilisés. C'est pourquoi les gravois étaient utilisés en construction neuve comme remplissage entre solives et plancher, ou entre éléments en pan de bois de cloison, avec un éventuel calage en coulis de plâtre. De part et d'autre de l'ossature en charpente, un lattage non jointif maintenait les gravois et servait d'armature à l'enduit de parement à la sous-face des planchers-hauts ou à l'aire de sol sous carreaux ou parquets. La découverte de vieille charpente raboutée dans un plancher, avec des mortaises inutiles, indique également qu'il peut s'agir de bois de remploi, à moins de modification locale, telle la suppression d'une trémie d'escalier intérieur.
Le calage des volumes de vitrerie, en feuillure des ouvrants, a été mal ou non réalisé correctement ; la vitrerie ne participe donc pas à l'équerrage et à la rigidité du vantail, comme elle devrait le faire. Se reporter au DTU n° 39 (REEF), devenu NF P 78-201 en mai 1993, et plus particulièrement au chapitre 4 (Erratum) du CCT. Si ce calage n'est pas effectué, le mastic frais s'écrase et le châssis se déforme avec le poids. Tous est à refaire correctement, sans raboter. Sur les vieilles fenêtres qui se tassent, il faut changer les bagues de paumelles et jouer sur leur épaisseur pour les remonter. Eviter de raboter la pièce d'appuI, pour donner du jeu !
Phénomène classique, lorsque le pied de la descente EU est raccordé par un simple té droit ou un coude d'équerre sur la canalisation d'allure horizontale en cave. Il y a choc à la vidange ; la mousse du détergent ne peut s'écouler et remonte dans la descente.
Mauvaise installation : le pied de descente doit comporter une partie oblique dans le sens de l'écoulement, ce qui entraîne la mousse (Raccords de branchement – art. 9.2.4 de la norme A 48-820, et Piquages - art. 9.2.5. (NF EN 598 – décembre 1994). Se reporter aux DTU de la série 60 (REEF) aux schémas et normes de la série P 16 (canalisations) ainsi qu'à l'ancienne norme NF P 41-201- mai 1942, art. 2.05 et 2.06, rendue obligatoire en son temps par l'art. 13 des RSD types 1963 – et citée en DTU 60-1 (octobre 1959) et 60-11 (octobre 1988).
La chute unique était prévue (§ 4.4) en diamètre minimal de 100 mm dans la norme NF P 41-201 – mai 1942 (code des conditions minime d'exécution des installations de plomberie), rendue obligatoire par les règlements sanitaires de l'époque. Cette norme était également citée en article 3.1 du DTU 60.1 – octobre 1959 (Cahier des charges). Elle devait être prolongée dans son diamètre hors combles ; son pied devait être raccordé sur la canalisation d'allure horizontale par une partie oblique (en “pied de biche”) et non par un simple té d'équerre. Le DTU 60-11 – octobre 1988 (règle de calcul), en son chapitre 1, a annulé certains articles de la norme, dont le § 4.4 ; il est muet sur la chute unique, qui deviendrait objet d'Atec. Mais les nouvelles normes européennes admettent la chute unique pour les eaux usées (grises et noires) sous des conditions semblables à celle de NF P 41-201. Se reporter notamment à NF EN 12056-2 – novembre 2002 (P 16-250-2- REEF) et aux articles 4.3.2 et 4.3.3, norme opposable en France depuis juillet 2001 pour les travaux neufs (lire Avant-propos de cette norme, p. 5), malgré l'absence de suivi jusqu'à présent de la réglementation française, comme du reste pour les autres normes harmonisées P 16 relatives à l'assainissement. Les schémas sont assez déroutants ! Le phénomène signalé nécessite un contrôle complet de la chute (diamètre, mise à l'air libre, pied de chute, vacuité, raccords des vidanges, ventouses éventuelles, etc.), avant d'estimer qu'elle n'est pas “réglementaire” et nécessite une chute spéciale pour les “eaux noires”.
Il s'agit d'une attaque chimique des canalisations en cuivre et fer galvanisé, notamment lorsque le réseau comporte des parties en cuivre en amont de parties en fer. Ainsi la colonne montante peut être en fer, et la distribution individuelle en cuivre, ce qui est alors correct, et non l'inverse. Ce problème était fréquent dans les années 1980. Se reporter au DTU 60-1, additif 4, article 3.6, et au Moniteur du 22 avril 1983, p. 104 (théorie de Lucey).
Il faut d'abord contrôler que tous les mélangeurs ou mitigeurs manuels sont mis à l'arrêt côté eau froide. Certains modèles économiques anciens, lorsque le levier est à l'arrêt en positions mitigée forment by-pass entre eau froide et eau chaude, ce qui donne de l'eau tiède aux autres robinets. Si ce phénomène est ancien, il peut aussi provenir d'une installation mal réalisée ; il y a lieu alors de vérifier tout, depuis l'arrêt général d'eau froide et notamment les générateurs d'eau chaude à accumulateurs (absence de clapet anti-retour). Déjà signalé en Cahier CEA n° 86, § 6.16.