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(voir aussi : ANCRAGE, FLAMBAGE, STRUCTURE)

Ce terme désigne les divers dispositifs employés de tous temps pour empêcher l’écartement des parois verticales d’un édifice et sa dislocation, principalement à l’aide de tirants en bois ou en fer ; ces tirants peuvent être de petites dimensions (crampons, clameaux) ou de grandes longueurs (fer plat ou fer carré) et ils sont placés dans les parois de l’édifice et ancrés sur celles-ci. Le chaînage est une nécessité qui concerne aussi bien les murs en maçonnerie que les pans de bois de grand élancement menacés d’instabilité.

Ultérieurement, la fonction de chaînage s’élargit en rendant solidaires les ouvrages afin de les faire collaborer et obtenir une meilleure économie structurale. Cette fonction est bien comprise à Paris, au XVIII^ème siècle, et elle se généralise au XIX^ème siècle à tous les ouvrages de charpente et de maçonnerie ; par intégrations successives, on obtient une cohésion d’ensemble dont les effets peuvent être systématiquement utilisés dans certains types de constructions. Cette cohésion peut s’opérer avec ou sans monolithisme de la structure (l’expression monolithisme d’ensemble, propre au béton armé, est souvent utilisé pour d’autres matériaux et systèmes structuraux traditionnels, à la place de celle de cohésion d’ensemble).

Les tirants, ancres, plates-bandes en fer (droites ou d’équerre), chaînes en fer diversement assemblées entre elles, clameaux, scellements à queue de carpe, boulons plates-bandes, harpons à crochet, etc. désignent des ouvrages de grosse serrurerie spécialisés assurant une cohésion structurale d’ensemble, et ceux-ci sont plus ou moins présents selon les époques et la facture de l’édifice.