(voir aussi : ARC, COUVREMENT, ANCRAGE, CHAÎNAGE)
(La plate-bande maçonnée est un arc dont l’intrados, ou sous-face, est tout entier dans un plan quasi horizontal. A Paris, l’extrados est également maintenu le plus souvent horizontal, ce qui fait que la plate-bande s’intègre dans l’horizontalité des assises de l’appareil ; c’est, de fait, un arc dissimulé, et il travaille comme tel en induisant des poussées sur ses supports. La plate-bande peut être en pierre de taille appareillée, cas le plus fréquent, ou en moellons de coupe, disposés en décharge des linteaux en bois. Cet ouvrage, fréquent dans l’architecture romaine à partir de l’Empire, avait pratiquement disparu à l’époque médiévale, pour réapparaître et s’imposer durablement à partir de la Renaissance.)
Le même terme désigne une plate-bande en fer, qui est un fer plat utilisé en renfort d’assemblage de deux pièces de charpente mises bout à bout ; ce fer a ordinairement 2 à 3 pieds de long et plus, 2 pouces par 6 lignes de section, avec talons d’ancrage, fixés par des clous (aujourd’hui par des tire-fond). La plate-bande peut être droite, comme dans l’assemblage de deux sablières hautes entre elles ou de deux poteaux de fond entre eux, ou coudée en équerre, comme dans l’assemblage d’une sablière sur un poteau cornier. Aux extrémités des poutres maîtresses, ce terme est synonyme de tirant, pièce de grosse serrurerie qui s’assemble avec une ancre.